Le colloque régional, qui a eu lieu à Bamako
du 11 au 13 octobre 2016; sur le radicalisme et l'extrémisme violent a
fait d'importantes recommandations. Ce colloque a regroupé une panelle
importante de personnalités.
Au niveau institutionnel
1. Renforcer les capacités institutionnelles des
Etats du Sahel pour favoriser l’émergence d’Etats forts, respectueux des droits
de l’homme et de l’Etat de droit ;
2. Accélérer la mise en oeuvre de programmes de
réforme du système de sécurité, notamment en prenant en compte la menace de la
radicalisation et l’extrémisme violent ;
3. Promouvoir les pratiques de bonne gouvernance
et de justice sociale ;
4. Créer un cadre d’intervention et de
coordination des opérations de prévention contre la radicalisation,
l’extrémisme violent et le terrorisme au Sahel ;
5. Promouvoir des mécanismes communautaires comme
une des approches contribuant à la lutte contre la radicalisation et
l’extrémisme violent dans le Sahel ;
6. Encourager le processus d’identification des
lieux de culte et la définition d’un cadre juridique relatif à la création, à
l’organisation, au financement et au fonctionnement des lieux de culte, ainsi
que la mise en place d’un ordre des imams et prêcheurs du Sahel ;
7. Encourager les systèmes éducatifs à prendre en
compte le respect du principe de la laïcité de l’Etat, l’enseignement du fait
religieux afin de favoriser les valeurs de paix et de tolérance ;
8. Promouvoir des politiques de réhabilitation et
de réinsertion dans la société, en direction des ex-condamnés pour terrorisme
et des dé-radicalisés ;
9. Accélérer le processus de délimitation des
frontières et de leur gestion concertée ;
10. Encourager la création de moyens de
communication participative (radios et télévisions) dans les zones
transfrontalières du Sahel dans le but de prévenir et de lutter contre la
radicalisation et l’extrémisme violent ;
11. Inciter les Etats à transposer dans leurs
législations internes et mettre en application tous les instruments juridiques
internationaux en matière de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme
violent y compris la prise en charge des victimes d’actes terroristes;
12. Impliquer davantage les jeunes, les femmes et
les medias dans l’élaboration des stratégies de lutte contre la radicalisation
et l’extrémisme violent ;
13. Former les jeunes sur les dangers de la cyber
criminalité et de la mauvaise utilisation des réseaux sociaux.
Au niveau des médias et de la société civile
14. Développer une stratégie pour déconstruire le
discours radical, en mettant à profit notamment les Imams, les repentis et les
victimes;
15. Promouvoir des campagnes médiatiques de lutte
contre la radicalisation et l’extrémisme violent ;
16. Mettre en place un réseau de journalistes
contre la radicalisation et l’extrémisme violent (RJREV), qui englobe les
représentants de tous les pays participants avec le soutien des organisations
régionales et internationales impliquées dans la gestion de cette problématique
;
17. Investir dans les projets visant à promouvoir
les valeurs de citoyenneté, de cohésion et de vivre ensemble.
18. Promouvoir la création d’un cadre d’échange
inter-religieux.
Au niveau de la coopération régionale et
internationale
19. Renforcer la coopération régionale entre pays
africains à travers des plans d’actions concertés en matière de lutte contre la
radicalisation et l’extrémisme violent ;
20. Instaurer des mécanismes de coopération pour
faciliter l’échange d’expériences, d’expertises et de bonnes pratiques ;
21. Encourager l’élaboration et l’adoption à
l’échelle internationale d’un cadre juridique de lutte contre la radicalisation
et l’extrémisme violent.
https://www.g5sahel.org/documentations/publications/1008-recommandations-du-colloque-re-gional-sur-la-radicalisation-et-l-extre-misme-violent-dans-le-sahel-2