mercredi 8 mai 2019

Recommandations du Colloque Regional sur la Radicalisation et l’Extremisme Violent dans le Sahel


Le colloque régional, qui a eu lieu à Bamako du  11 au 13 octobre 2016; sur le radicalisme et l'extrémisme violent a fait d'importantes recommandations. Ce colloque a regroupé une panelle importante de personnalités.
Au niveau institutionnel
1. Renforcer les capacités institutionnelles des Etats du Sahel pour favoriser l’émergence d’Etats forts, respectueux des droits de l’homme et de l’Etat de droit ;
2. Accélérer la mise en oeuvre de programmes de réforme du système de sécurité, notamment en prenant en compte la menace de la radicalisation et l’extrémisme violent ;
3. Promouvoir les pratiques de bonne gouvernance et de justice sociale ;
4. Créer un cadre d’intervention et de coordination des opérations de prévention contre la radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme au Sahel ;
5. Promouvoir des mécanismes communautaires comme une des approches contribuant à la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent dans le Sahel ;
6. Encourager le processus d’identification des lieux de culte et la définition d’un cadre juridique relatif à la création, à l’organisation, au financement et au fonctionnement des lieux de culte, ainsi que la mise en place d’un ordre des imams et prêcheurs du Sahel ;
7. Encourager les systèmes éducatifs à prendre en compte le respect du principe de la laïcité de l’Etat, l’enseignement du fait religieux afin de favoriser les valeurs de paix et de tolérance ;
8. Promouvoir des politiques de réhabilitation et de réinsertion dans la société, en direction des ex-condamnés pour terrorisme et des dé-radicalisés ; 
9. Accélérer le processus de délimitation des frontières et de leur gestion concertée ;
10. Encourager la création de moyens de communication participative (radios et télévisions) dans les zones transfrontalières du Sahel dans le but de prévenir et de lutter contre la radicalisation et l’extrémisme violent ;
11. Inciter les Etats à transposer dans leurs législations internes et mettre en application tous les instruments juridiques internationaux en matière de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent y compris la prise en charge des victimes d’actes terroristes;
12. Impliquer davantage les jeunes, les femmes et les medias dans l’élaboration des stratégies de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent ;
13. Former les jeunes sur les dangers de la cyber criminalité et de la mauvaise utilisation des réseaux sociaux.
Au niveau des médias et de la société civile
14. Développer une stratégie pour déconstruire le discours radical, en mettant à profit notamment les Imams, les repentis et les victimes;
15. Promouvoir des campagnes médiatiques de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent ;
16. Mettre en place un réseau de journalistes contre la radicalisation et l’extrémisme violent (RJREV), qui englobe les représentants de tous les pays participants avec le soutien des organisations régionales et internationales impliquées dans la gestion de cette problématique ;
17. Investir dans les projets visant à promouvoir les valeurs de citoyenneté, de cohésion et de vivre ensemble.
18. Promouvoir la création d’un cadre d’échange inter-religieux.
Au niveau de la coopération régionale et internationale
19. Renforcer la coopération régionale entre pays africains à travers des plans d’actions concertés en matière de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent ;
20. Instaurer des mécanismes de coopération pour faciliter l’échange d’expériences, d’expertises et de bonnes pratiques ;
21. Encourager l’élaboration et l’adoption à l’échelle internationale d’un cadre juridique de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent. 

https://www.g5sahel.org/documentations/publications/1008-recommandations-du-colloque-re-gional-sur-la-radicalisation-et-l-extre-misme-violent-dans-le-sahel-2  

dimanche 28 avril 2019

Accès à l'électricité en Afrique

La Banque mondiale débloque plus de $200 millions de dollars pour accroître l’accès à l’électricité en Afrique de l’Ouest et dans la région du Sahel

 Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a approuvé le 17 avril dernier le Projet régional d’électrification hors réseau (ROGEP), financé à hauteur de 150 millions de dollars par des crédits et des dons de l’Association internationale de développement (IDA)* et par une subvention en soutien à la relance de 74,7 millions de dollars du Fonds pour les technologies propres. Il s’agit d’aider la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et le Centre pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique de la CEDEAO à étendre l’accès à l’électricité hors réseau dans 19 pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel : Bénin, Burkina Faso, Cabo Verde, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Libéria, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, République centrafricaine, Sénégal, Sierra Leone, Tchad et Togo.
Le projet entend améliorer l’accès à l’électricité pour les ménages, entreprises et institutions publiques grâce à une approche régionale harmonisée de déploiement de systèmes solaires autonomes modernes. Il devrait bénéficier à environ 1,7 million d’individus actuellement privés d’électricité ou alimentés de manière aléatoire mais également à des entreprises et des institutions publiques et, ce faisant, améliorer les niveaux de vie et les performances économiques.
« À ce jour, seuls 3 % des ménages en Afrique de l’Ouest et au Sahel sont raccordés à un système solaire domestique autonome et 208 millions d’habitants de la sous-région n’ont pas accès à l’électricité. Le projet ROGEP va aider les décideurs de la région à créer un marché régional de systèmes solaires autonomes, vital pour combattre la pauvreté. Il va aussi permettre aux entrepreneurs de saisir les opportunités liées à ce nouveau marché, en mettant au point des solutions commerciales évolutives », explique Rachid Benmessaoud, directeur de la coordination de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. « Ce nouveau projet favorisera l’adoption de normes et réglementations qui contribueront à l’harmonisation des politiques à l’échelle de la région et rendront ainsi cette filière attractive pour les grands acteurs du marché, au bénéfice de tous les pays participants. »
Malgré le potentiel commercial des systèmes solaires autonomes, les pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel peinent à attirer des investissements dans les énergies renouvelables hors réseau. Ce nouveau projet maximise le financement au service du développement en levant des fonds privés pour appuyer le déploiement de technologies innovantes. En contribuant à la création d’un marché régional, il va permettre de satisfaire les attentes croissantes pour un approvisionnement électrique fiable et de créer des emplois.
Conforme au double objectif du Groupe de la Banque mondiale de mettre fin à la pauvreté et de promouvoir une prospérité partagée ainsi qu’au Business plan pour le climat en Afrique, le projet offre par ailleurs l’occasion de tester de nouveaux modèles d’affaires pour électrifier les écoles et les dispensaires qui sont indispensables au Projet pour le capital humain en Afrique de l’Ouest.

lundi 8 avril 2019

le Rapport Africa's Pulse


Banque Mondiale : trois ans après la crise, la croissance reste bloquée sous les 3 % en Afrique subsaharienne. Économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, Albert Zeufack indique que : « La transformation numérique peut apporter à l’Afrique subsaharienne une hausse annuelle de la croissance de pratiquement deux points de pourcentage et permettre un recul de la pauvreté de quasiment un point de pourcentage par an.  C’est une révolution qui changera véritablement la donne en Afrique. »


 


jeudi 3 janvier 2019

ODD 4 : Éducation


Les objectifs de l’Éducation pour tous (EPT) : 2000-2015

Au cours des 15 dernières années, de nombreux progrès ont été accomplis en faveur de la réalisation des objectifs de l'Éducation pour tous mais malgré cela, ils n’ont pas été atteints à l’échéance de 2015.

Objectifs de développement durable : 2015-2030

En septembre 2015, lors du Sommet sur le développement durable des Nations Unies, les États membres ont adopté officiellement à New York l’Agenda 2030 pour le développement durable. Ce programme contient 17 objectifs, notamment un nouvel objectif mondial pour l’éducation (ODD 4). L’ODD 4 a pour but d’assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et de promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie ; il s’accompagne de sept cibles et de trois modalités de mise en œuvre.
Cet objectif est le fruit d’un processus consultatif intense mené par les États membres, avec toutefois une large participation de la société civile, des enseignants, des syndicats, des agences bilatérales, des organisations régionales et internationales, du secteur privé, des instituts de recherche et des fondations.

Quelle est la teneur du nouvel objectif sur l’éducation ?

Objectif 4. Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie

  • 4.1 D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons suivent, sur un pied d’égalité, un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité, qui débouche sur un apprentissage véritablement utile
  • 4.2 D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons aient accès à des activités de développement et de soins de la petite enfance et à une éducation préscolaire de qualité qui les préparent à suivre un enseignement primaire
  • 4.3 D’ici à 2030, faire en sorte que les femmes et les hommes aient tous accès dans des conditions d’égalité à un enseignement technique, professionnel ou tertiaire, y compris universitaire, de qualité et d’un coût abordable
  • 4.4 D’ici à 2030, augmenter considérablement le nombre de jeunes et d’adultes disposant des compétences, notamment techniques et professionnelles, nécessaires à l’emploi, à l’obtention d’un travail décent et à l’entrepreneuriat
  • 4.5 D’ici à 2030, éliminer les inégalités entre les sexes dans le domaine de l’éducation et assurer l’égalité d’accès des personnes vulnérables, y compris les personnes handicapées, les autochtones et les enfants en situation vulnérable, à tous les niveaux d’enseignement et de formation professionnelle
  • 4.6 D’ici à 2030, veiller à ce que tous les jeunes et une proportion considérable d’adultes, hommes et femmes, sachent lire, écrire et compter
  • 4.7 D’ici à 2030, faire en sorte que tous les élèves acquièrent les connaissances et compétences nécessaires pour promouvoir le développement durable, notamment par l’éducation en faveur du développement et de modes de vie durables, des droits de l’homme, de l’égalité des sexes, de la promotion d’une culture de paix et de non-violence, de la citoyenneté mondiale et de l’appréciation de la diversité culturelle et de la contribution de la culture au développement durable
  • 4. a Faire construire des établissements scolaires qui soient adaptés aux enfants, aux personnes handicapées et aux deux sexes ou adapter les établissements existants à cette fin et fournir un cadre d’apprentissage effectif qui soit sûr, exempt de violence et accessible à tous
  • 4.b D’ici à 2020, augmenter considérablement à l’échelle mondiale le nombre de bourses d’études offertes aux pays en développement, en particulier aux pays les moins avancés, aux petits États insulaires en développement et aux pays d’Afrique, pour financer le suivi d’études supérieures, y compris la formation professionnelle, les cursus informatiques, techniques et scientifiques et les études d’ingénieur, dans des pays développés et d’autres pays en développement
  • 4. c D’ici à 2030, accroître considérablement le nombre d’enseignants qualifiés, notamment au moyen de la coopération internationale pour la formation d’enseignants dans les pays en développement, surtout dans les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement
Lequel des cibles pour l’éducation vous paraissent les plus importantes dans votre pays? 

En complément

Accompagnant le Cadre de développement durable, la Déclaration d’Incheon, Déclaration d’Incheon a été adoptée par près de 1 600 participants à l’occasion du Forum mondial sur l’Éducation organisé en mai 2015 à Incheon, République de Corée. La Déclaration représente l'engagement ferme pris par les pays et la communauté éducative mondiale en faveur d’un agenda universel et renouvelé pour l’éducation. Adopté en novembre 2015 par les représentants de près de 180 États membres à l’UNESCO, le Cadre d’action pour l’Éducation 2030, dessine dans les grandes lignes la façon dont les engagements mondiaux pour l’éducation se traduiront en politiques et en pratiques au niveau des pays, des régions et de la planète.

lundi 10 décembre 2018

Réduire les inégalités du genre au Tchad, Tchad et Niger et Guinée


La croissance du Tchad est estimée à 3% en 2018 selon le sixième rapport du bilan économique de la banque Mondiale automne 2018. Le rapport porte sur quatre pays à savoir la Guinée, le Mali, le Niger et le Tchad. Ce rapport a été présenté ce soir à travers une vidéo conférence aux journalistes, à la société civile des pays concernés.
Au cours de cette conférence plusieurs sous thèmes ont été développés: réduire les inégalités de genre au Mali, Tchad, Niger et Guinée; gérer les vulnérabilités de la dette publique u Mali, Tchad, Niger et Guinée et bref aperçu de la situation économique régionale. Au Tchad, le représentant de la Banque mondiale et l’économiste principal ont pris part à cette vidéo conférence. Le rapport est disponible dans les bureaux de la Banque Mondiale. 

Recommandations du Colloque Regional sur la Radicalisation et l’Extremisme Violent dans le Sahel

Le colloque régional, qui a eu lieu à Bamako du  11 au 13 octobre 2016; sur le radicalisme et l'extrémisme violent a fait d'impo...