Le Secrétaire général de l'ONU, António
Guterres, a plaidé mercredi 19 juillet 2017 devant le Conseil de sécurité pour
un renforcement des capacités africaines dans les domaines de la paix et de la
sécurité.
«Je crois
fermement que la communauté internationale doit changer le discours sur
l'Afrique et établir une plate-forme de coopération qui reconnaisse l'énorme
potentiel et promesse de l'Afrique», a déclaré M. Guterres devant les membres
du Conseil.
«Dans les
domaines de la paix et de la sécurité, l'Union africaine et les Nations Unies
ont un intérêt commun à renforcer les mécanismes pour désamorcer les conflits
avant leur escalade et à les gérer efficacement lorsqu'ils se produisent»,
a-t-il ajouté.
Selon lui,
l'amélioration des capacités africaines est essentielle «à la fois dans le
contexte de notre réponse collective aux défis internationaux de la paix et de
la sécurité ainsi que pour l'autonomie du continent africain».
M. Guterres
a rappelé que le 19 avril, il avait signé conjointement avec le Président de la
Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, un Cadre conjoint
ONU-UA pour un partenariat renforcé dans les domaines de la paix et de la
sécurité.
«Nous sommes
déterminés à institutionnaliser ce partenariat grâce à des consultations
annuelles formelles entre les chefs des secrétariats des deux organisations», a
souligné M. Guterres.
Le Cadre
conjoint comprend quatre domaines d'action clés : prévention et médiation des
conflits et maintien de la paix ; réponse aux conflits ; traitement des causes
profondes ; et examen continu et amélioration du partenariat.
Dans le
domaine de la prévention et de la médiation des conflits et du maintien de la
paix, le Secrétaire général a estimé qu'il était nécessaire «d'identifier les
causes profondes des conflits, de travailler en étroite collaboration pour
développer ensemble une analyse conjointe, de partager l'information et de
s'efforcer d'arriver à compréhension commune conduisant à une action précoce».
Dans le
domaine de la réponse aux conflits, il a rappelé que l'UA et les organisations
sous-régionales ont déployé d'énormes efforts «pour développer et
opérationnaliser la Force de réserve africaine et sa capacité de déploiement
rapide».
«Dans le
cadre de notre nouveau Cadre conjoint, nous espérons continuer à soutenir le
renforcement de cette Force et à explorer les synergies avec le système de
préparation aux capacités de maintien de la paix des Nations Unies», a-t-il
dit. «Nous devons également promouvoir des efforts coordonnés pour affronter de
nouvelles menaces asymétriques à la paix et à la sécurité, telles que le
terrorisme et l'extrémisme violent».
S'agissant
de la création d'une force conjointe par le G5 Sahel, le Secrétaire général a
souhaité que le Conseil de sécurité «reconnaisse l'importance d'un mandat
solide et d'un financement crédible pour cette force».
En
conclusion, le chef de l'ONU a estimé que le Cadre conjoint ONU-UA, l'adoption
du Fonds pour la paix de l'Union africaine et la résolution 2320 du Conseil de
sécurité, représentent «des mesures importantes pour redynamiser la coopération
avec l'Union africaine».
«Je m'engage
à continuer de travailler avec vous tous afin d'élever notre plate-forme de
coopération pour une paix, une stabilité et un développement durables sur tout
le continent africain», a-t-il dit.
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