jeudi 21 juin 2018

Banque Mondiale: Défi de l’urbanisation en Afrique de l’Ouest

Les journalistes Tchadiens autour du Representant Résident de la Banque Mondiale au Tchad/JPO

 Les questions de développement au Tchad, en Guinée, au Mali et au Niger sont traitées dans un rapport de la Banque Mondiale. Ce rapport intitulé « bilan économique AFCW3 » vise à susciter un débat public sur les évolutions macroéconomiques et structurelles importantes afin de soutenir la réduction de la pauvreté.
La Banque Mondiale a convié plusieurs journalistes des pays concernés par ce rapport à participer à une vidéo conférence ce mercredi dans ses sièges nationaux à Bamako, Conakry, Niamey et N’Djamena. Dans la capitale tchadienne, 25 participants constitués des journalistes des médias publics, privés, les correspondants des médias panafricains et internationaux ont assisté à cette vidéo conférence. Plusieurs membres du Groupe d’ Etudes et de Recherches-Action en Média, Communication et TIC « Tchad-Strategy-Media »  ont activement ont pris part à cette conférence. Pour rappel, le Groupe « Tchad-Strategy-Media » est un Think Tank orienté vers les études et la recherche géostratégique pour le développement durable. Tchad-Strategy-Media s’emploie à accompagner tous les acteurs et les professionnels des médias dans l’implémentation des ODD dans les politiques publiques nationales et la mise en cohérence entre l'Agenda 2030 des Nations-unies « l'Afrique que nous voulons » et l'Agenda 2063 de l'Union africaine.
Au sein du bureau de la Banque Mondiale N’Djaména, le Représentant Résident François Nankobogo et l’économiste pays Lanre Kassim ont participé à cette vidéo conférence. Leur présence au côté des professionnels des médias et de la communication témoignent de l’importance que la Banque Mondiale accorde aux hommes des médias en leur qualité d’acteurs de développement.
Cette vidéo conférence a été ouverte par la Directrice des opérations de la Banque Mondiale Tchad, Guinée, Niger et Mali, Soukeyna Kane. « Ce rapport encourage l’échange d’idées sur  des questions les plus cruciales pour la région du Sahel. Le document est un vecteur novateur pour la Banque Mondiale, et pour la région AFCW3 (Afrique centrale et Occidentale) en particulier. Elle vise à informer les médias et à proposer des réformes prioritaires qui ne sont pas encore engagées ni débattues dans ces quatre pays », note la directrice.  
Mais au cours de cette vidéo conférence, les journalistes tchadiens ont tous déploré le fait que le Tchad n’a pas figuré dans l’étude. Tous ont demandé à la Banque Mondiale de corriger ce manquement très capital. La Directrice des opérations de la Banque Mondiale Tchad, Guinée, Niger et Mali, Soukeyna Kane a pris bonne note et entend organiser des discussions en interne. Les questions liées à la disparité dans le développement des villes des pays francophones et anglophones en matière décentralisation et d’urbanisation n’ont été occulté par les journalistes tchadiens. Qu’entend faire la Banque Mondiale pour aider les pays à accompagner le développement des villes à partir de la croissance démographique ?
En ce qui concerne la Guinée, le Mali et le Niger, ces trois autres pays connaissent une urbanisation rapide et désordonnée. Les capitales Bamako, Conakry, Niamey dominent le paysage urbain national. Chaque capitale revêt une importance économique considérable. Malgré leur importance pour leur économie nationale, ces trois capitales ne sont pas des moteurs de croissance et de prestation de services efficaces. Aucune d’elles ne peut parvenir à accroître sa compétitive ni à garantir des services urbains à ses habitants.  
Les journalistes Tchadiens pendant la vidéo conference à la Banque Mondiale/JPO
Durant 1h 30mn, trois sous thèmes ont été développés : débloquer la productivité et la qualité des vies dans trois villes d’Afrique de l’Ouest, présenté par Meskerem Brhane. Selon lui, les villes offrent de multiples avantages. Elles permettent aux travailleurs de vivre à proximité de leur lieu de travail, multiplient les opportunités et favorisent la productivité. Cependant, malgré leur importance pour l’économie nationale, ces trois capitales ne sont pas des moteurs de croissance et de prestation de services. Meskerem Brhane souligne que les villes de Bamako, Conakry, Niamey disposent d’une fenêtre d’opportunité restreinte pour coordonner et investir dans les réformes, les infrastructures et les institutions, qui auront des conséquences considérables dans le futur. Ces trois villes peuvent devenir des municipalités productives, viables et habitables. Quant à l’économiste senior, spécialiste des analyses de la pauvreté Yele Batana a présenté le dossier pays : défis du développement économique et social de la Guinée. Dans un dossier spécial, l’intervenant explique que la Guinée est un pays doté d’un héritage historique riche, avec des ressources naturelles en abondance, une population en croissance rapide et une localisation géographique privilégiée. Mais l’urbanisation en Guinée n’a pas été bien gérée et les bénéfices économiques de la dynamique d’agglomération restent aléatoires. Enfin un bref aperçu de la situation économique régionale a été évoqué par Jose Lopez-Calix, responsable régionale des programmes macroéconomiques. Les intervenants on rappelé que fidèle à son mandat, la Banque Mondiale œuvrera pour réduire la pauvreté et promouvoir une prospérité partagée.

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