Les journalistes Tchadiens autour du Representant Résident de la Banque Mondiale au Tchad/JPO |
Les
questions de développement au Tchad, en Guinée, au Mali et au Niger sont traitées
dans un rapport de la Banque Mondiale. Ce rapport intitulé « bilan
économique AFCW3 » vise à susciter un débat public sur les évolutions
macroéconomiques et structurelles importantes afin de soutenir la réduction de
la pauvreté.
La Banque Mondiale a
convié plusieurs journalistes des pays concernés par ce rapport à participer à
une vidéo conférence ce mercredi dans ses sièges nationaux à Bamako, Conakry,
Niamey et N’Djamena. Dans la capitale tchadienne, 25 participants constitués
des journalistes des médias publics, privés, les correspondants des médias
panafricains et internationaux ont assisté à cette vidéo conférence. Plusieurs
membres du Groupe d’ Etudes et de Recherches-Action en Média, Communication et
TIC « Tchad-Strategy-Media »
ont activement ont pris part à cette conférence. Pour rappel, le Groupe « Tchad-Strategy-Media » est un
Think Tank orienté vers les études et la recherche géostratégique pour le
développement durable. Tchad-Strategy-Media s’emploie à accompagner tous
les acteurs et les professionnels des médias dans l’implémentation des ODD dans
les
politiques publiques nationales et la mise en cohérence entre l'Agenda 2030 des
Nations-unies « l'Afrique que nous voulons » et l'Agenda 2063 de
l'Union africaine.
Au sein du bureau de la
Banque Mondiale N’Djaména, le Représentant Résident François Nankobogo et
l’économiste pays Lanre Kassim ont participé à cette vidéo conférence. Leur
présence au côté des professionnels des médias et de la communication témoignent
de l’importance que la Banque Mondiale accorde aux hommes des médias en leur
qualité d’acteurs de développement.
Cette vidéo conférence
a été ouverte par la Directrice des opérations de la Banque Mondiale Tchad,
Guinée, Niger et Mali, Soukeyna Kane. « Ce
rapport encourage l’échange d’idées sur des questions les plus cruciales pour la
région du Sahel. Le document est un vecteur novateur pour la Banque Mondiale,
et pour la région AFCW3 (Afrique centrale et Occidentale) en particulier. Elle
vise à informer les médias et à proposer des réformes prioritaires qui ne sont
pas encore engagées ni débattues dans ces quatre pays », note la
directrice.
Mais au cours de cette
vidéo conférence, les journalistes tchadiens ont tous déploré le fait que le
Tchad n’a pas figuré dans l’étude. Tous ont demandé à la Banque Mondiale de
corriger ce manquement très capital. La Directrice des opérations de la Banque
Mondiale Tchad, Guinée, Niger et Mali, Soukeyna Kane a pris bonne note et
entend organiser des discussions en interne. Les questions liées à la disparité
dans le développement des villes des pays francophones et anglophones en
matière décentralisation et d’urbanisation n’ont été occulté par les
journalistes tchadiens. Qu’entend faire la Banque Mondiale pour aider les pays
à accompagner le développement des villes à partir de la croissance
démographique ?
En ce qui concerne la
Guinée, le Mali et le Niger, ces trois autres pays connaissent une urbanisation
rapide et désordonnée. Les capitales Bamako, Conakry, Niamey dominent le
paysage urbain national. Chaque capitale revêt une importance économique
considérable. Malgré leur importance pour leur économie nationale, ces trois
capitales ne sont pas des moteurs de croissance et de prestation de services
efficaces. Aucune d’elles ne peut parvenir à accroître sa compétitive ni à
garantir des services urbains à ses habitants.
Les journalistes Tchadiens pendant la vidéo conference à la Banque Mondiale/JPO |
Durant 1h 30mn, trois
sous thèmes ont été développés : débloquer la productivité et la qualité
des vies dans trois villes d’Afrique de l’Ouest, présenté par Meskerem Brhane.
Selon lui, les villes offrent de multiples avantages. Elles permettent aux
travailleurs de vivre à proximité de leur lieu de travail, multiplient les
opportunités et favorisent la productivité. Cependant, malgré leur importance
pour l’économie nationale, ces trois capitales ne sont pas des moteurs de
croissance et de prestation de services. Meskerem Brhane souligne que les
villes de Bamako, Conakry, Niamey disposent d’une fenêtre d’opportunité
restreinte pour coordonner et investir dans les réformes, les infrastructures
et les institutions, qui auront des conséquences considérables dans le futur.
Ces trois villes peuvent devenir des municipalités productives, viables et
habitables. Quant à l’économiste senior, spécialiste des analyses de la
pauvreté Yele Batana a présenté le dossier pays : défis du développement
économique et social de la Guinée. Dans un dossier spécial, l’intervenant
explique que la Guinée est un pays doté d’un héritage historique riche, avec
des ressources naturelles en abondance, une population en croissance rapide et
une localisation géographique privilégiée. Mais l’urbanisation en Guinée n’a
pas été bien gérée et les bénéfices économiques de la dynamique d’agglomération
restent aléatoires. Enfin un bref aperçu de la situation économique régionale a
été évoqué par Jose Lopez-Calix, responsable régionale des programmes
macroéconomiques. Les intervenants on rappelé que fidèle à son mandat, la
Banque Mondiale œuvrera pour réduire la pauvreté et promouvoir une prospérité
partagée.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire