les Panélistes du samedi de l'émergence/JPO |
Le
Tchad, l’un des pays d’Afrique subsaharienne classé parmi les pays à plus faible taux de
pénétration des TIC au monde. A l’occasion du Salon International des
Technologies de l’Information et de Communications (SITIC) en 2014, le Chef de
l’Etat disait : « Notre approche de développement pour la croissance accélérée
et la réduction de la pauvreté passe à travers une promotion de l’innovation,
de la production de biens et de services, la création de contenus et
d’applications adaptés, bref de l’utilisation optimale des TIC dans tous les
secteurs prioritaires.» Evidemment, la réduction de la fracture numérique est
une condition sans laquelle l’émergence ne saurait être atteinte. C’est ainsi
que le Groupe d’Etudes et de Recherches-Action en Médias, Communication et TIC
« Tchad-Strategy-Media » est un Think Tank orienté vers les études et
la recherche géostratégique pour le développement durable organise chaque mois
le samedi de l’émergence. Le thème est « Intelligence Artificielle et les conditions d’une
émergence réussie au Tchad ». Deux panelistes et le président de la
commission nationale ODD à l’Assemblée nationale ont animé ce samedi de l’émergence.
Selon le directeur KONODJI GUELNGAR Roland, directeur de
service Universel et de suivi des travaux à l’ADETIC, l’intelligence artificielle consiste à fournir à l’humanité, des moyens
(matériels, logiciels, etc.) dotés de facultés mentales et cognitives humaines
dans le but d'imiter le comportement et d’exercer les activités de
l’Homme. Avec l’avènement de plusieurs applications non seulement
utiles, mais aussi vitales (dictionnaires ; traducteurs ;
transcripteurs, lecteurs ; correcteurs ; répondeur, GPS, applications de prise des
paramètres sanitaires (pouls sanitaire, température, tension, etc.) L’intelligence
artificielle s’applique dans pratiquement tous les secteurs d’activités
humaines. Elle se traduit par les matériels ou appareils et logiciels
généralement prenant la forme appropriée à chaque champ ou environnement
d’application. Pour lui, le rôle de l’intelligence
artificielle dans les actions de l’émergence importante : elle joue
plusieurs rôles dans la mise en œuvre des stratégies et plan d’actions devant
mener vers l’émergence. On citera entre autres : accélérateur et facilitateur : des actions essentielles de
l’émergence ; temporisateur et/ou régulateur : aider l’émergence à
obéir aux principes du développement durable. D’après le conférencier,
plusieurs défis d’accompagnement de
l’émergence par l’intelligence artificielle. Pour le cas précis du
Tchad, on citerait : Retard dans le secteur des TIC (Informatique,
Télécoms, Internet et secteurs connexes) et les difficultés énergétiques.
La
deuxième présentation est faite par Abakar Moustapha Malloumi, journaliste-écrivain
et auteur du livre: «les Conditions de l’Emergence au Tchad». Selon lui, Comme les autres pays en développement, le
Tchad aspire à son émergence. Du moment où les décideurs politiques lui ont
même fixé une échéance temporelle de 2030, il devrait alors commencer par se
départir de sa mentalité de sous-développement au profit de celle adaptée à sa
nouvelle aspiration. Cet exercice implique des réformes à opérer dans les
domaines institutionnels et des politiques économiques, sociales, culturelles,
environnementales ainsi que de l’enseignement. Cependant, la réforme de ces
politiques ne serait pas effective si elle n’est pas accompagnée des bonnes
procédures de gestion et de travail. Par exemple, un cadre réglementaire aussi
solide soit-il ne parviendrait pas à enrayer définitivement la tentation des
agents à la corruption. Il faudrait mettre en place un système de travail
visant à rendre transparentes les actions posées par les différents acteurs
dans leurs interactions quotidiennes. Un tel système appelle à
l’informatisation de tout l’appareil administratif du pays, car plus un système
est transparent moins la tendance à la corruption est significative. Plus un
système est informatisé, forte serait l’opportunité de renforcer sa
transparence.
les Participants au samedi de l'émergence/JPO |
Au cours de ce samedi de l’émergence, le président
de la commission spéciale chargée du suivi de la mise en œuvre des objectifs de
développement durable (ODD), Issa Mardo Djabir explique que lors de ce sommet
de haut niveau, le président de l’Assemblée Nationale du Tchad, à l’instar des
autres parlements, s’est résolument engagé à s’impliquer dans le suivi de la
mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable de l’agenda 2030, lequel
agenda sera formellement adopté le 25 septembre 2015 par l’Assemblée générale
des Nations Unies à New York. Pour le président de commission spéciale, la
Commission spéciale ODD a vu le jour conformément à la Résolution N°002/AN/2016
du 10 juin 2016, portant sa création. La mission de la commission est de collecter,
analyser, stocker et communiquer au bureau de l’Assemblée Nationale, des
informations relatives au suivi permanent de la mise en œuvre des ODD, leurs
cibles et indicateurs priorisés en lien avec le premier PND 2017-2021de la
« vision 2030 le Tchad que nous voulons ». Elle travaillera en
étroite collaboration avec le Gouvernement et l’ensemble des partenaires afin
d’assurer un meilleur suivi des progrès réalisés.
Ce samedi de l’émergence
du mois de juin a drainé plusieurs participants constitué essentiellement des professionnels
des TIC, des acteurs de développement, les cadres de l’administration publique,
les opérateurs économiques, les universitaires, les hommes politiques et les
jeunes. Le Groupe d’Etudes et de Recherches-Action en Médias,
Communication et TIC « Tchad-Strategy-Media » remercie l’Adetic pour
le soutien à l’organisation de cette grande activité.
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