Bien que la situation se soit améliorée dans de
nombreux pays, la faim et la malnutrition continuent de faire des ravages.
On estime à 795 millions le nombre de personnes chroniquement sous-alimentées
en 2014, pour la plupart des femmes et des enfants. L'objectif 2 vise à
éliminer la faim et à la malnutrition sous toutes leurs formes d’ici 2030.
La demande mondiale de denrées alimentaires ne cesse
de croître. On estime qu'elle devra être plus que doublée d’ici à 2050 pour
répondre aux besoins de la population humaine. 70% des personnes
sous-alimentées dépendent directement ou indirectement de l’agriculture pour
subvenir à leurs besoins. L'objectif 2 vise à encourager les pratiques
agricoles durables afin que la croissance de la production alimentaire ne se
fasse pas aux dépens de l’environnement.
La qualité des denrées étant aussi importante que leur
quantité, l’objectif intègre encore des aspects économiques. Il est notamment
question de doubler la productivité agricole et les revenus des petits paysans
d’ici à 2030.
Objectif 2: Éliminer la faim, assurer la sécurité
alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable
2.1: D’ici à 2030, éliminer la faim et faire en sorte
que chacun, en particulier les pauvres et les personnes en situation
vulnérable, y compris les nourrissons, ait accès tout au long de l’année à une
alimentation saine, nutritive et suffisante
2.2: D’ici à 2030, mettre fin à toutes les formes de
malnutrition, y compris en réalisant d’ici à 2025 les objectifs arrêtés à
l’échelle internationale relatifs aux retards de croissance et à l’émaciation
parmi les enfants de moins de 5 ans, et répondre aux besoins nutritionnels des
adolescentes, des femmes enceintes ou allaitantes et des personnes âgées
2.3: D’ici à 2030, doubler la productivité agricole et
les revenus des petits producteurs alimentaires, en particulier les femmes, les
autochtones, les exploitants familiaux, les éleveurs et les pêcheurs, y compris
en assurant l’égalité d’accès aux terres, aux autres ressources productives et
intrants, au savoir, aux services financiers, aux marchés et aux possibilités
d’ajout de valeur et d’emploi autres qu’agricoles
2.4: D’ici à 2030, assurer la viabilité des systèmes
de production alimentaire et mettre en œuvre des pratiques agricoles
résilientes qui permettent d’accroître la productivité et la production,
contribuent à la préservation des écosystèmes, renforcent les capacités
d’adaptation aux changements climatiques, aux phénomènes météorologiques
extrêmes, à la sécheresse, aux inondations et à d’autres catastrophes et
améliorent progressivement la qualité des terres et des sols
2.5: D’ici à 2020, préserver la diversité génétique
des semences, des cultures et des animaux d’élevage ou domestiqués et des
espèces sauvages apparentées, y compris au moyen de banques de semences et de
plantes bien gérées et diversifiées aux niveaux national, régional et
international, et favoriser l’accès aux avantages que présentent l’utilisation
des ressources génétiques et du savoir traditionnel associé et le partage juste
et équitable de ces avantages, ainsi que cela a été décidé à l’échelle
internationale
2. a: Accroître, notamment dans le cadre du
renforcement de la coopération internationale, l’investissement en faveur de
l’infrastructure rurale, des services de recherche et de vulgarisation
agricoles et de la mise au point de technologies et de banques de gènes de
plantes et d’animaux d’élevage, afin de renforcer les capacités productives
agricoles des pays en développement, en particulier des pays les moins avancés
2. b: Corriger et prévenir les restrictions et
distorsions commerciales sur les marchés agricoles mondiaux, y compris par
l’élimination parallèle de toutes les formes de subventions aux exportations
agricoles et de toutes les mesures relatives aux exportations aux effets
similaires, conformément au mandat du Cycle de développement de Doha
2. c: Adopter des mesures visant à assurer le bon
fonctionnement des marchés de denrées alimentaires et des produits dérivés et
faciliter l’accès rapide aux informations relatives aux marchés, y compris les
réserves alimentaires, afin de contribuer à limiter l’extrême volatilité du
prix des denrées alimentaires